Programme « Zero déchet »
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Tout en poursuivant les actions déjà mises en place par la municipalité actuelle, nous voulons aller plus loin en créant un vrai programme Zéro Déchets.
S’engager dans une démarche zéro déchet, c’est faire le choix de progresser continuellement et rapidement dans la réduction et le recyclage des déchets.
La priorité législative en matière de gestion des déchets est avant tout de prévenir leur production, puis ensuite de les réutiliser, les recycler, les incinérer et en dernier recours de les enfouir. En effet, recycler les déchets ne suffit pas à répondre aux problématiques écologiques et sanitaires qu’ils génèrent : il faut avant tout oeuvrer pour en réduire les quantités.
Tri des déchets organiques
Mettre en place le tri des déchets organiques (grâce au compostage de proximité ou la collecte séparée) peut soulager les poubelles d’1/3 de leurs déchets.
L’objectif de généralisation du tri à la source des biodéchets a été inscrit dans la loi de Transition énergétique de 2015 : chaque personne devra avoir à sa disposition une solution de valorisation d’ici 2025. Le tri à la source des biodéchets devra donc être mis en place dans toutes les communes. Il devient par conséquent urgent d’étudier et de lancer le projet de compostage pour tous les habitants de la ville.
Cela permettra de :
- Réduire le volume des ordures ménagères : 30 % de nos poubelles sont constitués de déchets organiques pouvant être traités par un composteur.
- Respecter l’environnement en réduisant les nuisances liées au transport et au traitement des déchets (CO2, poussières, polluants, bruit…) et à l’utilisation d’engrais chimiques industriels et en limitant la quantité de déchets humides mis en centre d’enfouissement ou incinérés ou encore en fertilisant la terre par l’apport de cette matière organique.
- Faire des économies : Engager moins de frais pour la collecte et le traitement des déchets.
Pour favoriser cette valorisation des bio-déchets, la collectivité poursuivra les dispositifs déjà mis en place comme le soutien aux initiatives de compostage de proximité (particuliers, pied d’immeubles, association de jardins partagés…), et étudiera d’autres solutions comme des lieux de compostage de quartier (jardin public, espace vert, coulée verte …) ainsi que la collecte séparée des biodéchets.
La collecte séparée des déchets consiste à inviter les habitants à trier leurs biodéchets dans un bac dédié, comme pour leurs déchets recyclables. Ces bacs sont alors soit collectés en porte-à-porte, soit déposés par les usagers à un point d’apport volontaire.
La gestion des biodéchets mise en place sur différents marchés de la ville pourrait se généraliser à tous les professionnels de la restauration commerciale (restaurants, hôtels, brasseries, traiteurs…) et collective (établissements scolaires, de santé, d’entreprises et de la fonction publique).
Tarification incitative pour les particuliers et les professionnels
Mettre en œuvre des systèmes d’incitation financière comme la tarification incitative, qui permet aux citoyens de payer en fonction de la quantité de déchets qu’ils produisent.
La tarification incitative consiste à faire varier le prix de l’enlèvement des ordures ménagères en fonction de la quantité de déchets produite par les usagers.
Notre système fiscal actuel concernant les déchets ménagers n’incite pas à réduire et à trier. L’enlèvement des déchets est facturé via la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, déterminée en fonction de la valeur foncière de l’habitat, sans aucun lien avec la quantité de déchets produits. La tarification incitative constitue donc un outil efficace pour inciter au tri et à la réduction des déchets.
En ce qui concerne les déchets des petites entreprises et commerces, appelés déchets “assimilés” aux déchets ménagers, ils peuvent représenter une part considérable des volumes pris en charge par la collectivité. Un système d’incitation spécifique, appelé “redevance spéciale”, pourrait leur être appliqué, avec une grille tarifaire correspondant aux types de déchets produits. Cette redevance spéciale est aussi un outil efficace pour encourager le tri auprès des commerçants et entreprises et réduire in fine la quantité d’ordures collectées par le service public.
Le Réemploi
Impulser et financer une démarche collective de prévention, réemploi, valorisation des déchets en régie ou avec des acteurs de l’économie sociale et solidaire.
Mener des actions de réduction des déchets, visant à promouvoir le mode de vie Zéro Déchet, à lutter contre l’usage unique et à encourager le réemploi.
- Création d’un « Repair-Café »
Ateliers ouverts à tous pour réparer au lieu de jeter, et donc de gaspiller et acheter. Cette alternative entre dans ce qu’on appelle “l’Économie circulaire”.
L’idée est simple : des bénévoles aident d’autres personnes à réparer leurs objets.
Outre l’aspect écologique en réduisant les déchets et la volonté de redonner du sens aux objets, ce lieu répondrait à certains besoins comme le manque d’argent pour faire réparer et l’impossibilité de réparer par manque de réparateurs professionnels.
Nous constatons le manque de petits réparateurs dans notre banlieue, des ateliers qui ferment les uns après les autres depuis plusieurs années.
Le Repair Café fait partie de ces lieux emblématiques d’un début de transition écologique.
Il représente pour la plupart des participants une alternative à la surconsommation, une façon de réduire ses émissions de gaz à effet de serre en évitant la production inutile de nouveaux appareils.
- Soutenir des projets de réemploi des objets
Créer une Ressourcerie ayant pour principes la protection de l’environnement par la prévention, le détournement et la valorisation de déchets potentiels et le développement d’une Économie sociale et solidaire : collecte de dons ou de déchets qui sont ensuite valorisés à travers le contrôle, le nettoyage et la réparation pour être ensuite revendus à faible prix.
Développer des Espaces de dons comme des « zones de gratuité » ou « boutiques gratuites » pour valoriser la solidarité et la consommation responsable.
Réintroduire des systèmes de consigne pour réemploi des bouteilles et emballages :
Cela permettrait de réduire des coûts pour les consommateurs ainsi que les gestionnaires des déchets. La consigne pour réemploi peut aussi offrir une réponse à la problématique des emballages à usage unique dans le secteur de la vente à emporter. La collectivité doit encourager et favoriser l’utilisation d’emballages réutilisables et la réintroduction de la consigne dans le commerce alimentaire de proximité. Sans oublier de soutenir l’usage du vrac.
Renouveler l’opération citoyenne de nettoyage « Clean Up Day »
pour sensibiliser et faire prendre conscience à tous de la quantité de déchets jetés par terre, inciter à utiliser les corbeilles de rue et surtout motiver à réduire les déchets produits. Tout cela aussi dans le but de diminuer les passages des véhicules de nettoyage.