Un plan de circulation pour tous dans un espace public apaisé
Partager cette page
Un plan de circulation pour tous dans un espace public apaisé
Nous voulons développer un espace public partagé et apaisé entre tous les citoyens et leurs modes de déplacements.
Notre ville n’offre pas une place suffisante aux modes de transports non motorisés. Aucun plan vélo à l’échelle de la ville n’est mis en place. Or ce plan existe, dans de très nombreuses autres villes, et il peut être mis en œuvre à peu de frais.
Contrairement aux idées reçues, il ne compliquera pas la vie des automobilistes.
Un plan vélo bien pensé permet la circulation de tous en sécurité et dans le respect de chacun.
Accompagné d’un plan de stationnement plus accessible aux personnes à mobilité réduite, de stationnements adaptés et d’un projet d’actions de prévention, il permettra aux cyclistes (et trottinistes) de rouler dans des espaces sécurisés et de stationner sur des emplacements dédiés, aux piétons d’utiliser les trottoirs sans risques de bousculade par les 2 roues et aux automobilistes de savoir comment réagir face à un cycle en fonction du code de la route.
L’écocitoyenneté c’est aussi respecter l’autre surtout s’il est dans son droit
Les résultats du baromètre des villes cyclables 2019 nous confirment :
- La dégradation de la qualité des déplacements à vélo dans notre centre-ville.
- Les difficultés à trouver un stationnement adapté (sécurisé, durée).
- La quasi impossiblité de trouver une place de stationnement à proximité des transports en commun.
- Un manque d’écoute de la part de la majorité municipale.
- Une signalétique et des infrastructures que ne sont toujours pas à la hauteur des attentes.
Nos objectifs :
- Faciliter le transfert vers les mobilités actives est un des leviers à actionner pour atteindre les objectifs de réduction de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre. De plus, la pratique régulière de la marche ou du vélo est un outil de santé publique, prévenant la plupart des pathologies et maladies chroniques qui résultent d’un manque d’activité physique.
- Augmenter significativement la part des déplacements effectués à pied ou à vélo, en particulier sur les petites distances (la moitié des trajets en voiture en ville font moins de 3 km en moyenne, 40% des trajets moins de 2 km, et 20% moins de 800 mètres*).
Le faible nombre d’équipements cyclables, épars et discontinus, n’est pas efficace pour augmenter le nombre de cyclistes réguliers sur notre territoire. La solution passe par la mise en place d’une politique volontariste de développement du vélo comme mode de déplacement associée à la régulation du trafic routier et de sa vitesse.
Le retour des piétons et des cyclistes en ville est indissociable d’un projet de meilleur partage de l’espace public. Nous proposons :
- D’instaurer la limitation de la vitesse à 30km/h dans toute la ville et la modération du trafic automobile.
- De créer des zones 20 km/h aux abords de tous les établissements scolaires et des zones à forte activité humaine, dont les marchés et les gares pour la sécurité de tous. Ces zones de circulation apaisées seraient de fait propices à la pratique du vélo et de la marche.
- De consulter les usagers et/ou leurs représentants lors des projets d’aménagement.
- De multiplier les campagnes de sensibilisation aux avantages de la marche ou du vélo, mais également des campagnes à destination de tous les usagers sur le respect mutuel en veillant à la sécurité du plus vulnérable.
Pour favoriser la pratique de la marche, nous proposons :
- D’adopter un « Plan piéton » pour réduire au maximum les effets de coupure et rendre agréables les trajets piétons en réhabilitant les trottoirs et plus généralement les espaces de marche.
- De garantir la sécurité des déplacements en mettant en œuvre l’aménagement urbain nécessaire. Notamment en supprimant le stationnement automobile aux abords des passages piétons, pour une meilleure visibilité
- Poursuivre les efforts d’aménagement à destination des personnes à mobilité réduite.
Pour favoriser les déplacements des personnes à mobilité réduite et des familles, nous proposons :
- De permettre un accès automobile facilité aux PMR et aux personnes ayant une nécessité absolue d’utiliser la voiture dans les périmètres du centre-ville et des cités scolaires.
- Instaurer des emplacements GIC plus larges et avec des trottoirs adaptés.
- Créer des emplacements de stationnements familiaux.
- Installer des accès dépose-minute aux abords des centres névralgiques de notre ville : gares, marchés, mairie, écoles etc.
Pour améliorer l’accès aux transports en commun, nous proposons :
- D’augmenter et améliorer le service de navette gratuite subventionnée par la mairie
Pour les vélos, nous proposons à travers notre plan :
- D’étendre la circulation des vélos à contre-sens, notamment pour les rues : Victor Hugo, du Général Leclerc, les rues autour du marché (rue d’Estienne d’Orves, rue Raspail, rue Mertens), Paul Déroulède, Jean Jaurès.
- D’aménager des pistes cyclables sur les axes à forte circulation, particulièrement : rue Charles de Gaulle, rue d’Estienne d’Orves, rue du Général Leclerc, rue Victor Hugo, rue Henri Litolff.
- De favoriser la création de zones de circulation apaisées, propices à la pratique du vélo et de la marche en concertation avec les habitants et usagers, et d’une manière générale, utiliser tous les outils réglementaires pour donner la priorité aux mobilités actives.
- De mettre en place des aménagements et une signalétique cyclables spécifiques, en généralisant les sas vélo et les cédez-le-passage cyclistes aux feux, en installant des feux cyclistes aux carrefours les plus dangereux, des panneaux et marquages au sol notamment des pictogrammes vélo au milieu des chaussées dans les rues étroites (par exemple rue des Bourguignons) en créant des aménagements sécurisants et en traitant les discontinuités cyclables.
- D’informer et de sensibiliser les conducteurs motorisés sur le respect des infrastructures cyclables et des cyclistes mais également d’informer et de sensibiliser les cyclistes sur l’indispensable respect du code de la route et de leur visibilité en particulier nocturne
- De développer une offre de stationnement vélo efficace sur l’ensemble de la commune, permettant d’accrocher la roue avant avec le cadre, et une offre sécurisée et accessible à proximité des pôles générateurs de déplacements (gares, services publics, bureaux, écoles, piscine, etc.).
- De mettre en place une solution pour le stationnement résidentiel près des immeubles anciens, qui n’ont pas de local vélo.
- De créer des emplacements pour les vélos-cargos (près des écoles, des gares et des commerces, notamment).
- D’installer des stations de vélo en libre-service de type Vélib’
- D’encourager l’ensemble des acteurs du territoire (établissements scolaires, entreprises, bailleurs sociaux, notamment) à l’usage du vélo.
- De faciliter la mise en selle des enfants et adultes débutants en leur apprenant à se déplacer dans le trafic, notamment en travaillant avec des vélos-écoles associatives.
- De faciliter l’accès au vélo pour tous en soutenant la création, le développement et la pérennisation d’ateliers vélo participatifs et solidaires basé sur le réemploi de vélos inutilisés et l’apprentissage de gestes simples de mécanique par les cyclistes.
- D’aider à l’accès aux subventions pour l’achat d’un vélo à assistance électrique, d’un vélo-cargo ou d’une remorque.
- De mettre en place le forfait mobilité (nouvelle forme de l’Indemnité Kilométrique Vélo) pour les agents municipaux pour inciter à l’utilisation du vélo au quotidien.
- D’insérer les voies cyclables dans le réseau express vélo (RERV) en partenariat avec les villes du territoire.
Démêler le vrai du faux :
Les cyclistes commettent beaucoup plus d’infractions que les automobilistes !
FAUX
- Les infractions des cyclistes sont moins nombreuses, mais plus visibles que celles des automobilistes. Le constat peut étonner. Les cyclistes ont souvent la réputation de prendre de nombreuses libertés avec le Code de la route, notamment de griller des feux rouges. C’est surtout que les infractions commises par des cyclistes sont en général plus visibles : griller un feu rouge ou rouler sur un trottoir se voit davantage que les infractions commises régulièrement par des automobilistes en ville : excès de vitesse, refus de priorité à un passage piéton, usage de klaxon en absence de danger immédiat, oubli de clignotant, dépassement d’un cycliste à moins d’un mètre. Ces infractions sont souvent trop peu visibles ou trop habituelles pour être remarquées. En outre, de nombreux feux rouges en villes sont équipés de panneaux autorisant les cyclistes à passer, souvent pour tourner à droite, ce qui peut donner l’illusion d’une infraction.
Avec les grèves, il y a eu plus de cyclistes, et aussi d’accidents !
Vrai et faux
Il y a eu une forte augmentation du nombre de cyclistes pendant la période de grèves, et une hausse du nombre d’accidents en valeur absolue, mais le nombre d’accidents n’a pas augmenté proportionnellement.
Plus généralement, l’effet de nombre joue en faveur de la sécurité des cyclistes. En effet, et cela a été prouvé un peu partout en Europe, plus il y a de cyclistes, plus ceux-ci sont en sécurité !
En effet, dans un environnement où les vélos et les infrastructures pour les soutenir sont abondantes, la sensibilisation est plus élevée et la cohabitation vélo-voiture se fait plus sereine. En revanche, des cyclistes isolés dans un environnement urbain congestionné sont davantage susceptibles d’être victimes d’accidents, notamment en raison du fait que les automobilistes ne sont pas toujours conscients de leur présence ou ne s’y sont tout simplement pas habitués.
Sources :
https://fr.statista.com/infographie/15461/pratique-du-velo-et-mortalite-cycliste-dans-pays-ocde/